La rencontre annoncée entre le président Talon et son prédécesseur Boni Yayi n’a finalement pas eu lieu. Il avait pourtant été annoncé, ce mano a mano Talon-Boni Yayi. Mais après sa visite éclair dans son pays, l’ancien président béninois, sans aller serrer la main de son successeur, s’en est donc retourné à Abuja « à bord de l’avion présidentiel du Nigéria », souligne La Nouvelle Tribune. Ce journal béninois y voit un autre « signal fort lancé à l’homme fort de Cotonou », et résume d’une formule appréciative l’attitude de Thomas Boni Yayi : « ni compromis, ni compromission avec Talon ». Résultat, ce rendez-vous manqué est un « vrai cauchemar » mais aussi un « échec personnel » pour le président Talon, lui qui voulait utiliser le retour au pays de Boni Yayi comme un « trophée de réconciliation nationale » et la dernière preuve de « décrispation politique », énonce encore La Nouvelle Tribune. Lequel journal voit en Boni Yayi un homme « capable aussi de ruse politique ». Opération mani pulite au Gabon Ike Ngouoni Aila Oyouomi, porte-parole de la présidence et conseiller d'Ali Bongo Ondimba, mais aussi proche de Brice Laccruche Alihanga, a été interpellé hier à Libreville dans le cadre d’une opération anti-corruption. « Le porte-parole de la Présidence (gabonaise) dans les filets des services spéciaux », lance Afrik.com, site Internet selon lequel l’opération « Mamba » lancée depuis quelques jours par le président gabonais « continue de faire des remous ». Ce journal en ligne évoque le « contexte » de cette opération, en faisant état de « soupçons de corruption et de blanchiment de grande envergure », concernant plusieurs « nouveaux caciques » du régime gabonais. Cette opération mani pulite a été « lancée il y a plus d’une semaine et a(yant) conduit à l’interpellation de plusieurs cadres d’entreprises publiques, parapubliques et d’établissements bancaires », préciseJeune Afrique. Ce journal panafricain signale également l’arrestation de « plusieurs (autres) proches » de l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo, et rapporte l’inquiétude de leurs avocats, lesquels comparent ces arrestations à des « règlements de comptes ». Peur dans les urnes en Côte d’Ivoire En Côte d’Ivoire, la tension politique persiste dans la perspective de la prochaine élection présidentielle. A moins d’un an de la date prévue pour cette échéance, « le climat politique se crispe » en Côte d’Ivoire, confirme le journal français Le Monde Afrique, auquel un diplomate admet qu’au sujet du processus électoral, « en l’état actuel, ça n’est pas bon. On a été un peu surpris, remarque-t-il, le « tout va bien » habituel du gouvernement s’est transformé en « c’est vrai que c’est un peu tendu entre les différents leaders politiques et ce n’est pas de bon augure ». La nouvelle Commission électorale indépendante « n’en finit pas de cristalliser les tensions autant que les inquiétudes », pointeLe Monde Afrique, or elle est « vilipendée par tous ». Selon ce quotidien, « la plupart des diplomates rencontrés estiment que les conditions ne sont pas encore réunies pour des élections « crédibles et transparentes » ». D’autres de ces excellences interrogées par ce journal français affirment que, « d’après certaines estimations, il manque au minimum 3 millions de personnes sur (la) liste (électorale), certainement beaucoup plus, sans compter toutes celles qu’il faut retirer. Qui peut penser que ça va se faire sans accrocs ni polémiques ? », interroge l’un d’entre eux. L’Afrique, rouge sang Le quai d’Orsay déconseille de se déplacer dans une vaste zone sahélienne allant du Mali au Burkina Faso et cette mise en garde se voit sur les cartes géographiques qu’il a colorées en rouge sur son site Internet. Un peinturlurage qui suscite l’indignation en Afrique. Le Burkina peint « presque totalement » en rouge : « à qui la faute ? », s’étrangle ainsi Wakat Sera, et, ici, poser la question, c’est y répondre. Lequel journal burkinabè remarque que ces pays marqués en rouge sur les cartes dressées par les chancelleries occidentales « sont frappés par le terrorisme du fait qu’ils abritent et défendent des intérêts des mêmes Occidentaux dont les sécurocrates et diplomates interdisent la fréquentation à leurs concitoyens ». Indignation donc, de ce journal ouagalais, car, pointe-t-il, « malgré les attaques des « Twin towers » et du Pentagone le mardi noir du 11 septembre 2001, quel est le pays africain qui a interdit à ses ressortissants de se rendre à Washington ? Malgré le raid sanglant du 7 janvier 2015 contre le siège de Charlie Hebdo, parmi les chefs d’État du continent qui sont allés verser des larmes à Paris et leurs homologues qui ont inondé l’Elysée de message de compassion, lequel a déconseillé la destination Paris à ses concitoyens ? Arrêtons de pleurnicher et prenons en main la sécurisation de nos territoires », tranche en conséquence Wakat Sera.
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